Une petite-fille, devenue à son tour grand-mère, se souvient de la vie de ses ancêtres, du poids de leurs valeurs, de l'étendue de la sagesse qu'un peuple ancien transmet à son peuple, comme le juif, qui connaît son âme au fil des errances. Et c'est le retour à un regard sage où se captent le calendrier de certaines expériences et le présent de l'Histoire, qui illustre sous tous les angles le vieux Byzance. Déverse sur ces pages la splendeur d'une terre où la présence d'autres vents rapproche la couleur et la saveur de l'expérience, quelque peu amère avec la dure agitation de tant d'arrivées et de départs. Le Mexique fait revivre sa chanson aux yeux d'un immigré venu de l'Est. Et en Colombie, terre qui accueille les pas de ces familles pour faire de leur destin l'otage de la mémoire, hôte d'un texte qui dévoile le parcours de ces personnages dans la chaleur des tropiques de l'arrière-petite-fille, porteuse d'un réveil béni. avec la proposition d'un changement de conscience et le cri d'indépendance.

Tout ce que veut la vie nous confronte au hasard, à ce destin insoupçonné et inconnu, à cette acceptation d'un avenir dionysiaque et inévitable. Cicéron, écrivain et orateur romain, disait déjà : « C'est le hasard, et non la prudence, qui gouverne la vie. »
Bella Clara recrée à travers son histoire ce passage de jours, de situations et de lieux dessinés avec la trace du destin, de ce qui « aurait pu être et n'était pas », ou de ce qui se passe sous l'auréole des prédestinés. Affrontez cette réalité qui annonce que chacun construit son propre destin avec ce qui échappe à son contrôle ou en acceptant que tout soit écrit d'avance.
Ce récit révèle les passions de la condition humaine, laissant une leçon apprise chez chaque personnage. À travers la description de diverses situations et des dialogues spontanés et viscéraux, il rend un hommage voilé à l'un des cinéastes colombiens les plus marquants du XXe siècle, Ciro Durán.
La couverture répond à un tableau du même auteur. Le visage d'une femme émotive, passionnée, au regard profond, rebelle, transgressif et audacieux, évoquant le style artistique de Pedro Nel Gómez et Eladio Vélez. La ligne a une importance définitive dans sa peinture, et il est plus qu'évident qu'elle délimite fortement les contours du visage qu'il peint à coups de pinceau épais.
Le groupe éditorial Sial Pigmalión présente cette édition spéciale à l'occasion du 25e anniversaire de la première publication de ce livre.